Un schizophrène aperçu tronçonneuse à la main dans un square...
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DU 15 AU 22 MARS 2025
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Un schizophrène hallucine devant le patron d’une PME...
Comptable assermenté, il découvre la gestion catastrophique de l’entreprise.
PUBLIÉ LE 21 mars 2025
Selon nos sources, la tisane « digestion de rétroplanning légère » n’aurait pas fait effet.
Lundi matin sous tension en salle de réunion, dans une PME du Val de Loire en pleine synergie d’équipe win-win. À la diapo 156, la sonnette de la porte d’entrée retentit et réveille la moitié des personnes présentes. C’est alors que, à travers le verre dépoli, les collaborateurs présents aperçoivent une silhouette sombre qui longe le couloir jusqu’à la porte, mallette à la main. Aucun employé n’était au courant d’une visite venant de l’extérieur.
D’après les caméras de vidéosurveillance, il s’agirait d’un certain Wilfried B. Les enregistrements vidéos montrent que l’Executive Flex Office Happyness Manager, stagiaire en alternance, l’accueille et lui propose un café ou une tisane. Wilfried aurait choisi la tisane “digestion de rétroplanning légère”, avec laquelle il aurait avalé en cachette un comprimé de Clozapine 50 mg, un médicament généralement prescrit à des schizophrènes.
Dans la salle de réunion, tous les regards se braquent sur lui. Il salue chaque personne par une poignée de main parfaite, ni trop molle ni trop ferme. Pas un mot de trop. Il s’assoit, sort son ordinateur et le connecte au rétroprojecteur. Puis, il prend une profonde inspiration et se lance dans une présentation mêlant érosion des fonds de roulement et flux de trésorerie négatifs. “Il semblait être entré dans sa bulle au milieu de la salle”, raconte le directeur des opérations marketing post-opérationnelles.
À l’autre bout de la table, la directrice de production des assets managériaux impériaux dit en sourdine: “J’ai l’impression qu’il voit des choses qu’on ne voit pas, c’est pas bon.” Il fronce les sourcils. Il passe une main nerveusement dans ses cheveux. Ses pupilles s'écarquillent. “C’est comme s’il se passait plein de choses en lui sans qu’on ne comprenne de l’extérieur”, explique le directeur des ressources minérales naturelles et humaines.
Puis, d’un coup les employés entendent ce mot sortir de la bouche de Wilfried: “J’hallucine.” Graphiques, courbes, démonstrations se succèdent. “Il a évoqué des amortissements dérogatoires, la dépréciation des créances douteuses”, raconte le directeur de la stratégie monde et intergalactique. Les visages autour de la table se figent. "Tous ces chiffres, toutes ces formules mathématiques, toutes ces analyses macroéconomiques… À un moment, c’était trop pour moi", avoue la directrice technique et pyrotechnique, qui a tenté de quitter la salle.
C’est alors que l’homme lève soudainement la tête et scrute la salle d’un air troublé. Plus de doute, le bilan comptable de l’entreprise est catastrophique. Personne ne s’attendait à de tels résultats. Avant de repartir, Wilfried aurait regardé dans les yeux le président directeur général de Gaulle et de Navarre et lui aurait dit : “Si vous me faites confiance, on peut remonter la pente, je suis à votre disposition.”, avant de lui laisser son bilan financier. Des agissements ordinaires pour un comptable assermenté.
Ce qu’on ne vous montre pas dans les faits divers, c’est la vie ordinaire des personnes vivant avec une schizophrénie. Car, oui, on peut s’en rétablir grâce à un diagnostic et des soins adaptés.
C’est le cas de Wilfried B., comptable et diagnostiqué il y a plusieurs années : “Le diagnostic, c’est très important. Il faut faire le pas de se faire diagnostiquer pour savoir si on a la maladie et éviter les séquelles des symptômes qui peuvent être très sévères. C’est pas marqué sur le front “je suis schizophrène” ou “j’ai des troubles psy”. Dès qu’ils en parlent aux infos, dès que quelqu'un a fait quelque chose de mal, ils disent que la personne a des troubles psy mais ils rentrent pas dans les détails. Il faut qu’ils aient un autre point de vue, qu’ils aient le regard au niveau patient, voir comment ça se passe. Ils parlent jamais des personnes qui ont réussi à s’en sortir comme moi, qui ai 4 enfants, qui ai réussi sa vie en achetant sa maison, en se mariant. Y a pas que des mauvais côtés chez les schizophrènes. Il y a des personnes qui réussissent professionnellement et personnellement, en ouvrant des entreprises, en étant salariés, en ayant des enfants, en voyageant… On peut mener une vie tout à fait normale”.
Les clichés sont la principale barrière pour accéder tôt à un diagnostic et aux soins, et ainsi avoir la possibilité de vivre une vie ordinaire.
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