Les Faits Ordinaires : la schizophrénie telle qu’on ne vous la montre pas.
Il est temps de voir que les personnes vivant avec une schizophrénie ont une vie ordinaire, loin des clichés des faits divers.
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21/03
20H00
Anastasia passe sur Europe 1
Un schizophrène aperçu tronçonneuse à la main dans un square...
pour tailler les haies de sa commune.
PUBLIÉ LE 21 mars 2025
Une congrégation d'experts en tronçonneuses américains et australiens aurait conclu à un modèle de 2018.
C’est dans un petit square de la commune de Montlignon, dans le Val d’Oise, que la tranquillité des habitants a été sèchement perturbée. La famille Granger a l’habitude d’y venir pique-niquer quand le soleil se montre : nappe en lin bio, chips bio, sandwichs bio, enfants bio. De retour sur les lieux des faits, le père se remémore : "On profitait de la quiétude du square en pleine conscience quand on a entendu un bruit qui a déchiré le silence." C’est là qu’un vrombissement retentit.
Troublée, la mère se retourne et cherche sa fille du regard. Elle la voit jouant au loin, quand elle aperçoit une ombre s’approcher d’elle. ”C’était un rouquin avec une salopette verte. Il était fou de perturber le calme comme ça, encore un schizophrène !”, raconte-t-elle encore confuse. “Il avait une tronçonneuse à la main, je l’ai vue.” Déconcertés et troublés, les parents s’empressent alors d’appeler leur petite fille, pour l’écarter du danger. La mère se souvient de lui avoir demandé : “Marguerite, je sais que tu es de nature curieuse et je ne veux pas te retirer cette qualité, mais peux-tu venir ici s’il te plaît ?” Les parents affirment vouloir rester polis même en cas de situation d’extrême urgence.
L’individu continuait d’avancer d’un pas décidé, toujours tronçonneuse à la main, comme si son geste était prémédité. “On sentait une grande maîtrise de l’outil”, se rappelle le père. D’autres témoins présents ce jour-là affirment l’avoir déjà vu dans le coin avec différents engins, ce qui laisse à penser que l’homme serait un récidiviste. “Il avait clairement fait un repérage dans le parc, il le connaît par cœur, il ne venait pas là par hasard”, nous confie Martine C., membre active du groupe Facebook "Voisins Vigilants", qui observait la scène depuis un banc.
Au moment où personne ne s’y attend, un bichon maltais déboule inopinément et court en direction de l’homme, avec visiblement l’envie de jouer. Soudain, l’homme tourne la tête et tend lentement la main vers le petit chien. Tout le monde retient son souffle. Il se met à le câliner de manière amusée, avant de reprendre le rabattage des haies.
D’après nos sources, l’homme serait connu des services municipaux et aurait une réputation particulièrement sympathique. Ce jour-là, David M. aurait déclaré à un collègue jardinier qu’il a été missionné pour rabattre les haies à la tronçonneuse, mais que, si ça ne tenait qu’à lui, il le ferait à la cisaille “car ça leur ferait moins mal”, selon ses propres mots. Des agissements ordinaires pour un jardinier.
Ce qu’on ne vous montre pas dans les faits divers, c’est la vie ordinaire des personnes vivant avec une schizophrénie. Car, oui, on peut s’en rétablir grâce à un diagnostic et des soins adaptés.
C’est le cas de David M., jardinier et diagnostiqué dans sa trentaine : “Un schizophrène, c’est pas quelqu’un de violent. On est plus souvent victimes qu’auteurs de troubles. C’est les médias qui ont cette fausse façon de voir les choses et le grand public manque d’info juste. Ce sont des maladies qui se développent souvent quand on est jeune. Et on n’a pas envie quand on est ado d’aller voir un psychiatre ou de le dire à nos potes. Mais le rétablissement est beaucoup plus fort et efficace quand le diagnostic est précoce. Il y a différentes portes d’entrée et, ce qu’il ne faut surtout pas, c’est rester seul avec sa maladie et voir les symptômes empirer et ne rien pouvoir faire. Moi, aujourd’hui, ma vie, elle est quasiment normale”.
Les clichés sont la principale barrière pour accéder tôt à un diagnostic et aux soins, et ainsi avoir la possibilité de vivre une vie ordinaire.
David Martinelli,
41 ans,
jardinier
Témoignage
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